Le projet

À mon ange,
À mon compagnon, mécène malgré lui, qui me supporte avec amour depuis tant d'années,
À Béatrice Sauvageot.

"La petite fille aux étoiles" est une plongée dans mon enfance où l'école a souvent rimé avec souffrance.

J'étais une enfant rêveuse, qui bien que studieuse, n'était pas bonne élève. Avec beaucoup de peine, j'atteignais la moyenne alors que beaucoup d'autres, sans efforts (me disaient-ils), tutoyaient les sommets. J'en ai gardé une profonde blessure. Mes mauvaises notes ont gâché mon enfance.


Je me souviens de la perplexité d'une professeure de français face à mes dictées : "Alice, je ne comprends pas. Vous arrivez à corriger les fautes des autres mais jamais les vôtres !"


J'ai fait partie de ces enfants qui tourmentent leurs parents. Je percevais leur anxiété dans leur regards et leurs paroles qui m’ont volontairement ou involontairement blessée. Une inadaptation scolaire d'autant plus préoccupante que mes parents et grands-parents avaient fait de brillantes études. Je défiais les statistiques !


Etais-je une anomalie génétique ? Je l'ai longtemps pensé.
Etais-je intelligente ? Probablement pas, vu mes résultats. Insidieusement, j’avais associé intelligence et performance.

Réduite à une note, j’ai grandi dans l’anxiété avec une confiance en moi écorchée et un profond mal-être. Je me percevais comme le vilain petit canard, une étrangère, une extra-terrestre.
Je m'imaginais être la fille de la lune et du soleil. Un jour, ils viendraient me chercher et je vivrais enfin parmi les miens.


Il y a quelques années, j'ai rencontré Beatrice Sauvageot une orthophoniste atypique qui m'a épinglée dysorthographique. Il m'a fallu six mois pour prononcer correctement ce mot et deux ans pour me rééduquer.
J'ai rejoint, avec malice et délice, la société des orthogaffeurs et grammairiens farfelus. J'ai apprivoisé la dyslexie, ma langue neurologique, et sans honte exploré mes fantaisies lexicales.


La rééducation m'a permis de mieux comprendre mes mécanismes cérébraux, l'origine de mes difficultés scolaires, d'acquérir de la confiance en moi et de renouer avec mon désir d'écrire.

Une écriture qui me ressemble, nécessairement différente.
Le reflet de mes perceptions dys où l’image prédomine.


"La petite fille aux étoiles" est née de ce désir et grâce à l'impulsion de Béatrice Sauvageot. Un soir, elle m'a demandé de traduire en images l'émotion des mots. J'ai repris l'un de mes textes et je me suis lancée dans cette aventure...


J'ai rêvé d’images enfantant des phrases. De tableaux lumineux qui se succèdent dans un mouvement perpétuel. De musiques envoûtantes. De mots éclairés de l’intérieur. De mots magiques et attractifs. D'un voyage sensoriel et émotionnel. D'un monde sans page blanche, à mes yeux peu attrayante.


Je suis semblable aux enfants dys suivis par Béatrice Sauvageot. Lorsque je leur avais présenté différentes polices, ils m’avaient confié : "L’image nous emporte dans l’imaginaire et les mots ne doivent pas nous en sortir en étant trop présents."
Plus les lettres se fondaient dans l’image, meilleure était leur lecture. Ils ont plébiscité "Dislec" tout en volume et transparence spécialement conçue par Arnaud Bertrand pour "La petite fille aux étoiles".


"Dislec" n’étant pas facilement lisible par tous, j’ai adjoint une police plus universelle, l'arial, en jouant sur son opacité afin d’obtenir un effet similaire.


Plus qu’un livre et presque un film, "La petite fille aux étoiles" est une expérience sensorielle qui explore une forme nouvelle d’écriture et témoigne de la douleur des enfants en échec scolaire.


Je ne souhaite pas culpabiliser les parents ou les professeurs car il est complexe de trouver les solutions adéquates.


Avant tout, il faut restaurer l’estime de soi des enfants et cesser le culte de la performance. Que les enfants se dissocient de leurs résultats, qu'ils ne se sentent plus jugés, humiliés et critiqués. Le plus difficile reste enfin de trouver la ou les personne(s) capable(s) de les aider.


Pour ne pas finir sur une note mélodramatique et surtout rassurer les parents, aujourd’hui grâce aux avancées de la neurologie et de l’orthophonie, les enfants dys peuvent être soutenus et explorer leur spécificité pour devenir des adolescents et adultes épanouis.


Alice Honoré

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